• Langues littératures et civilisations étrangères,
  • Langues étrangères appliquées,
  • Langues,
  • Étudiants,

ZOOM sur le Café Conversation avec Marie LACOUR

Publié le 24 février 2021 Mis à jour le 3 janvier 2022

La Faculté des Langues a lancé début février un nouveau dispositif d’accompagnement appelé Café conversation. Chaque département de langue est représenté par un étudiant-tuteur en master ou doctorant de l’Université. Disponibles entre 10 et 15H par semaine, les étudiants-tuteurs échangent de façon informelle avec les étudiants de la faculté sur une multiplicité de sujets : astuces/conseils, partage d’expérience à l’étranger et surtout, pratique de la langue de façon ludique. Nous avons discuté avec Marie LACOUR, étudiante en Master 2 – Études Anglophones et étudiante-tutrice pour le département d’anglais afin de connaître son ressenti sur ce nouveau dispositif…

Racontez-nous vos premiers échanges avec les étudiants ?
J’ai reçu pour l’instant deux profils distincts : ceux qui veulent pratiquer la langue et ceux qui sont intéressés par des questions d’orientation.
J’ai vite remarqué la forte demande en pratique orale, notamment en anglais. Cela s’explique par le manque d’occasions de pratiquer la langue à l’oral en temps de pandémie et cours à distance. Les étudiants – en licence ou master – sont très demandeurs pour améliorer leur niveau à l’oral mais ils n’ont pas l’opportunité de le faire. Les étudiants m’interrogent sur leur accent, ils me demandent des conseils ou des remarques que je pourrais apporter sur leur anglais parlé. Cela permet d’une certaine façon de développer sa confiance en soi et de débloquer sa peur de parler en anglais, à l’oral.
J’ai également eu des échanges tournés vers mes propres expériences à l’étranger : de quelle manière je me suis organisée avant le départ, ce qu’il faut savoir sur place, etc. Tous envisagent de partir dès leur début de licence et ils se préparent en avance pour cette expérience. Malheureusement, avec le contexte actuel, c’est très compliqué et repoussé à plus tard. Donc, ce café conversation nous permet à tous de voyager un petit peu d’une certaine façon !
Ce que j’aimerais souligner c’est que le café conversation est une bonne occasion de discuter d’autres choses que les cours. Comme c’est encore le début, peu d’étudiants se connectent donc les discussions sont plus personnalisées et adaptées aux besoins de chacun et chacune.

 
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’avoir ce rôle d’étudiant-tuteur ?
Avec tout ce qui se passe en ce moment et notamment l’élan de soutien entre étudiants qui afflue sur les réseaux sociaux, je voulais aussi participer. Je souhaitais aider et apporter ma contribution, même à petite échelle. Je me suis dit par ce biais, si je peux faire quelque chose, je ferai de mon mieux !

 
Ce n’est que le début du Café conversation (nldr : il continue jusqu’à la fin avril), pouvez-vous déjà nous dire ce qui vous plaît et déplaît ?
Tout d’abord, je suis aussi étudiante et cela fait du bien de discuter entre nous, peu importe notre situation actuelle, c’est toujours sympa de pouvoir parler avec des gens de son âge, qui affrontent les mêmes difficultés ! J’aime aussi la façon dont cela s’organise : ce sont des échanges « one to one », ce ne sont pas des regroupements virtuels formels comme les cours peuvent l’être. On prend le temps de se parler et de s’écouter, ce qui rend les conversations plus bénéfiques. C’est plus facile de s’adresser à un autre étudiant sur certaines questions, qu’à un enseignant.
Et si je devais trouver un point négatif, c’est que le café conversation est peu utilisé par les étudiants. Peut-être qu’ils ont peur de se connecter, on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber ! Mais je ne mords pas, je suis en Master 2 d’Etudes Anglophones à Lyon 3 et je vous attends !

 
Est-ce qu’il y a des demandes récurrentes de la part des étudiants ?
Comme je le disais un peu plus haut, j’ai beaucoup de demandes sur l’orientation et le déroulement des enseignements / examens : pourquoi j’ai choisi ce master, comment ça se passe avec le mémoire, qu’est-ce qu’on voit en cours, etc. Et puis, toujours ce besoin de pratique orale, on discute de sujets qu’on aime bien, mais en anglais.

 
Aviez-vous accès à ce type de dispositif pendant votre formation ?
Et bien non. Et c’est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai voulu être « étudiant-tuteur ». J’aurais bien aimé avoir accès à ce dispositif lors de ma licence. Il n’y avait pas la Covid, donc j’arrivais à me débrouiller pour la pratique orale en rencontrant la communauté d’Erasmus de Lyon ou en participant à des soirées ou événements autour de la langue. Mais d’avoir ces échanges en plus est toujours bénéfique. Par exemple, avoir des cours de phonétique via Webex est quasiment impossible, donc les licences se retrouvent sans espace de parole. D’où la nécessité, particulièrement aujourd’hui, d’avoir ces cafés conversations.
Par contre, j’ai déjà assisté à du tutorat pédagogique en licence. C’était très bien et tout aussi important, mais ce n’est pas le même type d’accompagnement. C’était plus pédagogique et davantage formel.