Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours ?
Je m’appelle Priscilla Ramos Barrera, j’ai 23 ans. De nationalité péruvienne, j'ai fait toute ma scolarité au Pérou et je suis arrivée en France, après l’obtention de mon baccalauréat en 2020, en tant que fille au pair. J’ai étudié le français et à la rentrée de 2021, j’ai fait ma première année de LEA anglais – espagnol à la faculté de langues. Ensuite, je me suis réorientée vers un double diplôme en LLCER anglais et espagnol et pour ma deuxième année, j’ai rejoint la licence sélective LLCER trilangue.
Actuellement, je suis en troisième année de licence LLCER trilangue Anglais – Espagnol, LV3 italien, où je pratique de manière intensive les langues que j’ai étudiées.
Combien de temps avez-vous été tutrice ?
J’ai été tutrice d’espagnol à l’Université Lyon 3 pour l’année 2024-2025, j’ai donc effectué cette activité au premier et deuxième semestre.
Pourquoi êtes-vous investie dans cette mission ?
Quand j’ai appris le français, à l’âge de 18 ans, je me suis rendue compte de la difficulté de relever ce défi, et grâce à mes professeurs exceptionnels, j’ai pu apprendre non seulement une langue, mais aussi une culture. Ayant été à la place des étudiants, avec des doutes et des difficultés face à une langue étrangère, je voulais être un soutien pour eux. Le fait d’être native dans une langue est un réel avantage pour mon rôle car grâce à cela, je peux non seulement aider les étudiants à résoudre les difficultés linguistiques qu’ils rencontrent, mais aussi partager mes connaissances de la culture hispano-américaine.
Quel est le rôle de tutrice et comment l’avez-vous vécu ? Quels ont été les défis rencontrés, les compétences développées et les enseignements que vous en avez tirés ?
Je pense que le tutorat est un espace d’apprentissage, tant pour les étudiants que pour moi. En revoyant les bases de l’espagnol avec eux, je révisais moi-même la grammaire et la traduction. J’ai adoré mon rôle tout au long de l’année. J’ai pu créer un lien avec les étudiants qui venaient régulièrement, et cela m’a permis de réellement comprendre leurs difficultés. Au départ, cela a été difficile car il a fallu que je prenne confiance en moi, mais cette expérience m’a permis de devenir plus à l’aise quand je suis face aux autres. L’exercice de la mission de tutrice a conforté mon souhait de m’orienter vers l’enseignement, pour continuer à transmettre des savoirs.
Selon vous, que peut apporter le tutorat aux étudiants ?
Pour les étudiants, le tutorat est une opportunité de lever leurs doutes et de renforcer leur confiance en eux.
Le tuteur accueille les étudiants sans jugement, ils peuvent donc venir avec leurs problèmes et leurs interrogations, poser des questions sur la langue ou le parcours universitaire. Pendant une heure, la salle, qui accueille la séance, devient « un lieu sûr » où l’on apprend en partageant et en se soutenant. Le tutorat permet aux étudiants de se rencontrer et de se rapprocher.
Cette année, le soutien en espagnol a favorisé le développement de compétences disciplinaires et méthodologiques. Grâce au cadre et au format adaptés, nous avons pu travailler non seulement la grammaire et le thème (deux matières qui posent toujours un problème), mais aussi la pratique orale autour de sujets divers. En prévision des examens, nous avons abordé la méthodologie de révisions efficaces pour réussir leurs partiels.
Enfin, nous avons consacré deux séances à la rédaction de CV et de lettres de motivation en espagnol, documents utiles, notamment pour leur départ en Erasmus.
Quels sont vos projets pour l’année prochaine ?
Après l’obtention de ma licence, je souhaiterais poursuivre mon parcours avec un master en Études Hispaniques. En effet, j’ai toujours été une grande passionnée de la civilisation hispano-américaine contemporaine et j’aimerais pouvoir continuer à faire de la recherche dans ce domaine.
J’ai tout autant apprécié mon activité de tutrice cette année, ce qui m’encourage à poursuivre mes études dans un parcours lié à l’enseignement et la recherche.