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Portrait | Virginie SUDRE
Voici le portrait de Virginie SUDRE, Maître de Conférences en espagnol, arrivée en juin 2022 à la Faculté des Langues.
► Votre parcours en quelques lignes, jusqu’à la Faculté des langues de l’Université Jean Moulin Lyon 3 ?
J’ai grandi dans le sud de la France, en région Occitanie. J’ai réalisé une licence LEA (espagnol- anglais- portugais) puis un Master Recherche LLCER Espagnol au sein de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3. Je suis entre temps partie à Malaga (Espagne) pendant une année dans le cadre du programme ERASMUS. Après avoir passé les concours de l’enseignement (Capes, Agrégation), j’ai enseigné dans le secondaire pendant plus de dix ans : au lycée de Canet-en-Roussillon d’abord, puis au collège d’Arles-sur-Tech. J’ai soutenu ma thèse en Etudes hispaniques en décembre 2021, et j’ai été recrutée en tant que MCF à l’UJML3 en juin 2022.
► Pouvez-vous nous présenter les enseignements que vous assurez et votre domaine de recherche ?
J’interviens cette année dans les filières LEA en traduction, en LLCER Trilangue civilisation espagnole contemporaine, et auprès des étudiants de l’IAE dans le cadre de l’enseignement d’ouverture Langue et Culture.
Mes travaux sont axés sur l’histoire politique et sociale de l’Espagne du XXème et du XXIème siècle. J’ai commencé par me pencher sur les enjeux mémoriels du pays, puis sur la nature, la portée et les enjeux des courants républicains actuels. Je me suis ensuite intéressée au rôle de la presse dans l’opposition au régime franquiste, à la réception et aux répercussions des évènements de Mai 68, par le régime franquiste et sur l’opposition communiste, ainsi qu’à l’histoire de revendication et de lutte du village de Marinaleda (Andalousie). Ma thèse de doctorat quant à elle expose le rôle central d’un des protagonistes de la lutte contre la dictature franquiste : Nicolas Sartorius, journaliste, avocat, dirigeant syndical et politique communiste, fondateur des Comisiones Obreras.
► Vos publications et/ou travaux majeurs ?
« Nicolás Sartorius: una voz de oposición al franquismo en la conquista de la democracia », Intellectuels et médias dans les espaces hispanophones et lusophones, Rennes, PUR, 2017.
« De la guerre civile à la guerre des mémoires en Espagne : entre récits mythiques, oubli imposé, et tentatives inachevées », La fabrique des mémoires publiques, Paris, Atlande, 2018.
► Quelles sont, d’après vous, les qualités à avoir pour exercer votre métier d’enseignant-chercheur à l’université ?
Je pense qu’il est important d’aimer transmettre, d’être rigoureux et exigeant, mais aussi de savoir faire preuve de bienveillance et de considération à l’égard de nos étudiants. Il faut également de la passion, de l’énergie, et être capable de remettre en question nos enseignements (méthodes et contenus) afin qu’ils s’adaptent aux réalités des attentes de nos étudiants et de la vie professionnelle qui les attend. Pour ce qui est de la recherche, je crois qu’il est bon d’être bien entendu passionné, faire preuve d’imagination et d’ouverture d’esprit afin de trouver de nouveaux axes de recherches. Mais surtout, il convient d’être organisé et méthodique pour réussir à mener de front ces deux pans de notre métier.
► Les valeurs que vous souhaitez transmettre à vos étudiants ?
Le chemin peut être long avant de parvenir à exercer le métier auquel on aspire, dans lequel on puisse s’épanouir, mais ces années d’apprentissage sont riches et belles, faites de détours, de réussites et d’échecs, mais la persévérance, la cohérence, l’enthousiasme et la rigueur portent leurs fruits. Enfin, ce n’est que mon avis…