Au Brésil, après une littérature écrite par des témoins directs de la période de la Dictature civile-militaire (1964-1985) ou encore par quelques-uns qui en ont subi des conséquences, le XXIe siècle voit l’arrivée d’un prolongement de cette vague, cette fois-ci de témoignages ‘indirects’  de celles et ceux qui fictionnalisent des faits rapportés. Ces derniers ne sont néanmoins pas négligeables, car ils permettent au XXI siècle d’actualiser, ou même de forger le débat sur les conséquences du passé totalitaire dans le présent du pays. Cette nouvelle génération d'écrivains utilise souvent l'écriture de soi comme un outil de lecture du passé, la littérature se constituant ainsi un puissant instrument de fouille du passé individuel en vue de la reprise d'une archéologie du présent collectif.